DOSSIER : Pourquoi « + (se) bouger » dans l’enfance ? Les raisons médicales…

Cette année, le Calendrier gratuit de l’Association Joue Pense Parle propose jusqu’au 6 décembre des jeux libres actifs (voir), de préférence en plein air. Quelles en sont les raisons ?

1- Une détérioration de la santé physique des enfants…

De plus en plus de données statistiques montrent une tendance à l’augmentation de problématiques de santé physique chez l’enfant, parmi lesquelles :
– obésité croissante
– diminution du tonus musculaire
– détérioration de la capacité cardio-pulmonaire

2- Un exemple : la santé cardio-vasculaire.

Nous vous proposons de lire les constats dressés par la Fédération Française de Cardiologie

« La capacité cardio-vasculaire des enfants a baissé de 25% en 40 ans !*

Il est urgent de les faire bouger. »

(Fédération Française de Cardiologie)

3- Le jeu libre : un outil reconnu pour lutter contre la sédentarité croissante

En parallèle, on constate une augmentation des activités dirigées et sédentaires dans la vie de nos enfants, avec moins d’opportunités pour le jeu libre, notamment actif.
Comme l’indiquent les cardiologues, il y a un biais de perception chez les adultes, qui pensent que leurs enfants sont au moins aussi actifs qu’eux au même âge … Il n’en est rien !
Cette tendance de fond a plusieurs raisons : augmentation des jeux « passifs » sur écrans (tablette, téléphone,…), pression sociétale sur la pratique d’activités « didactiques » dès le plus jeune âge, perception erronée des risques réels à jouer à l’extérieur,…

Or, les recherches récentes montrent que le jeu libre, surtout lorsqu’il est exercé en plein air, provoque une augmentation de l’activité générale, favorisant une bonne santé physique et mentale : tout en décidant de ses propres règles du jeu, l’enfant court, saute, grimpe,… avec des niveaux d’intensité moyenne à importante (quand le coeur bat vite, pour être simple! …)
Le jeu libre est donc un outil naturel pour entretenir une condition physique saine et un bien-être mental chez les enfants. Le baisse des temps qui lui sont alloués a donc des conséquences nocives sur la santé globale, et le grand public comme les différents professionnels de santé spécialisés dans l’enfance doivent être mieux informés à ce propos (voir argumentaire détaillé ). Certains pays comme le Canada mènent déjà de véritables politiques de santé publique, et l’Association Canadienne de Santé Publique a érigé le jeu libre comme un droit fondamental de l’enfant.

Pour toutes ces raisons, l’OMS a émis en avril 2019 des lignes directrices visant à remettre le jeu au centre de la vie des enfants de moins de 5 ans (voir lien : « Le message de l’OMS au jeune enfant : pour grandir en bonne santé, ne pas trop rester assis et jouer davantage »)

4- Les 6 jeux actifs du Calendrier: plaisir de jouer plutôt qu’ activités sportives encadrées?

Attention également à bien comprendre notre propos : il ne s’agit en aucun cas de sur-stimuler physiquement un enfant, il suffit de trouver une certaine forme d’équilibre. Si trop d’activités structurées sportives dans la vie d’un enfant peuvent générer une forme d’anxiété et un stress nocif, quelques heures de jeu libre physique sont idéales pour compléter une ou deux activités structurées.
Nous tenons également. à souligner que le développement physique et le développement cognitif sont intimement liés. Le jeu libre, physiquement actif ou imaginatif, est un outil de développement GLOBAL. Il influence aussi d’autres sphères du développement global (psycho-affectif, linguistique, moteur par exemple) , comme l’indique l’infographie suivante (source : Association Canadienne de Santé Publique,https://www.cpha.ca/sites/default/files/uploads/resources/play/play_research_infographic_f.pdf)

Et maintenant : À VOUS DE JOUER!!

Grégory BYNEN-JOURNO

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